MAL-ETRE DES JEUNES, A QUI LA FAUTE ?

MAL-ETRE DES JEUNES, A QUI LA FAUTE ?

 

Je termine l’article du magazine Elle (4 septembre 2020) de Serge Hefez : « La transidentité n’est pas un caprice d’enfant gâté »

Elle N°3898 du 04 septembre 2020 à télécharger sur iPad

 

Je lis sous la plume de Monsieur Hefez :

« En Suède depuis 10 ans, on assiste à une augmentation vertigineuse des cas adolescents qui sont mal dans leur genre, qui ne se reconnaissent pas en tant que garçons ou fille. Le ministère de la santé suédois parle d’un bond de 1500% dans les diagnostics de « dysphorie de genre* »

Un malaise m’habite …Cet article m’interpelle vraiment !

Pourquoi ?

Pourquoi nos jeunes sont-ils confrontés à de tels questionnements, de tels mal-être ?

Que transmettons nous à notre jeunesse ?

Je ne peux m’empêcher de faire des liens : Ce pays,  la Suède, dont parle monsieur Hefez, ne prône-t-il pas depuis longtemps l’égalité des sexes dès l’enfance,  n’est-ce pas le pays qui a décidé de  bannir les classiques, comme cendrillon, la Belle au bois dormant,  le pays où  l’école maternelle Egalia « n’appelle plus ces élèves que par «lui» ou «elle», utilisant à la place le terme «ami» neutre pour s’adresser à ses petits élèves dans le cadre d’un effort global visant à épargner aux enfants les stéréotypes de genre qui peuvent les forcer à se conformer à certains rôles et entraver leur expression personnelle. »(Time)

Et ce pays s’étonne de ce bond de 1500% de dysphorie de genre, du malaise que vivent leurs jeunes ?

Plus loin, Serge Hefez écrit cette phrase : « Ce malaise que l’on éprouve lorsqu’on vit dans le sexe qui vous a été assigné à la naissance » ?

Assigné ? Mais n’est-il pas normal, naturel de donner, d’attribuer, des noms à ce qui nous entoure et ceci afin de nous repérer, de repérer l’autre, la chose … mais il est peut-être là le souci, c’est : « le repère ! »

Un repère pourrait-il entraver notre liberté ? …

Et cependant, n’est -ce pas terriblement insécurisant pour un jeune de s’entendre proposer : « tu es qui tu veux, homme, femme ou : ni l’un ni l’autre ou de temps en temps l’un et de temps en temps l’autre … »

Serge Hefez parle de « la réappropriation du corps »; Mais quelle réappropriation ?

Faire ce que l’on veut de son corps, soit, pourquoi pas : épilée pas épilée, tatouages, piercings etc…

Femme, Tatouages, Femmes, Modèle

Mais ici se réapproprier son corps, c’est en définir soi-même l’essence même … inviter les jeunes à contourner, à lutter contre leur nature propre.

Que fait-on à 4-6-13-16 ans d’un tel discours … Comment peut-on se construire ?

Plus loin : « l’homme du XXI siècle est psychiquement modifié (…) J’ai vu le psychisme se structurer différemment tant sur le plan conscient qu’inconscient, au niveau des fantasmes »

Une question :  qui modifie le psychisme, qui nourrit les fantasmes ? : Nous en tant que parents, les media, la société ou du moins ceux qu’on entend le plus, nos politiques qui influencent, ont un impact puissant et détermine (!) trop souvent l’air du temps…

Oui il y a une diversité sexuelle, oui il est nécessaire de la reconnaitre, d’en parler, de la respecter, l’accepter. Et sortir du jugement qui enferme, qui peut détruire …

Mesurons-nous la responsabilité que nous avons-nous, adultes, dans l’apprentissage de cette sexualité ?
L’identité sexuelle de nos enfants, on le sait, se construit par le regard, l’attitude, le discours que nous avons sur et avec eux.

Encore une fois, ce sont nous les adultes qui structurons cette identité …

Que voulons-nous ? Posons-nous la question ?

Personnellement ce que je souhaite c’est que nos jeunes puissent se construire dans un cadre sécurisant, que nous arrêtions de leur faire croire que l’homme est tout puissant, sans limites. Qu’il est facile et anodin de choisir…

Cette liberté qu’ils croient obtenir en choisissant. Choix qui en fait n’est pas libre puisque nos jeunes baignent dans une société ou certains adultes posent des injonctions (Faire des choix en fonction de son genre est considéré comme réac !) aussi fortes que celles posées il y a (finalement) assez longtemps : L’homme chasse, la femme enfante !

Dans le numéro du mois suivant, le magazine Elle fait une belle place aux violences faites aux enfants.

Mais ne pourrait-on pas, là, dans ce numéro ci, parler de violence faites à nos jeunes lorsque l’on vit dans une société où l’on pousse des jeunes à faire des choix qui déterminent leur sexualité à vie : « 20% des jeunes qui subissent des opérations les transformant sont des regretteurs,» alors que l’on sait que le cerveau d’un jeune n’atteint vraiment sa maturité adulte que vers 24 ans !Frères Et Sœurs, Frère, Sœur, Amis

Notre mission à nous adultes ne serait-elle pas d’aider nos jeunes à s’émerveiller de ce qu’ils sont, à comprendre comment ils fonctionnent, et à y trouver un plaisir, une joie qui les fera grandir en liberté, puisqu’ils deviendront alors ce qu’ils sont appelés à être dans toute leur plénitude.

*La dysphorie de genre est un terme médical utilisé dans le manuel de l’Association américaine de psychiatrie (APA) pour décrire la détresse de la personne transgenre face à un sentiment d’inadéquation entre son sexe assigné et son identité de genre.

 

 

 

LE COUPLE CONFINE : ESPOIR !

LES COUPLES CONFINES : ESPOIR !

 

Aujourd’hui j’ai reçu un premier appel au secours : une claque partie trop vite, trop forte …

Combien y en aura -t-il de couples abimés, détruit par ce confinement ?

 

Enfermement

 

Le couple est en danger … tous les couples …

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Couple et vérité

conference

Samedi dernier j’animais un partage avec un groupe de personnes séparées/divorcées. Le thème de notre rencontre était : Pourquoi est-il important, dans un couple, de faire la vérité, dans quelles conditions, sur qui, sur quoi, avec qui ?

verité

Je vous propose de partager une petite partie de notre rencontre ….

« Si j’avais su” me dit Hélène qui est une femme de 63 ans dont le mari est parti l’année dernière … Hélène en effet se rend compte que jamais elle n’a su être en vérité dans son couple.

Entends-nous bien, ce terme de vérité n’est pas à opposer ici au mensonge. Les couples que je reçois, ne sont pas conscients de ne pas être en vérité, ils ne sont pas dans le mensonge non plus, mais plutôt dans la méconnaissance.

Dans la méconnaissance de l’importance d’être en vérité.

L’objectif premier de cette rencontre est de comprendre (maitre mot) qu’est ce qui fait, qu’alors qu’on s’est aimé, qu’on s’aime peut-être encore, qu’on s’est choisi, qu’il y a eu des projets communs, notre histoire n’a pu durer.

Le deuxième objectif pour ce groupe de personnes séparées est de pouvoir, après avoir compris, appréhender les relations différemment.

En préambule on pourrait se demander : mais qu’est-ce que la vérité ?

Parce qu’au fond de nous, nous avons le sentiment d’avoir toujours ou souvent dit la vérité.

Les couples que j’accompagnent, se rendent compte, que non, on ne dit pas toujours la vérité, on ne fait pas toujours la vérité et que même parfois certains de ne la font jamais !

Par manque de confiance en eux, ou parce qu’ils ont  une estime d’eux même un peu cabossée.

s'écouter

Par exemple :

  • Partage des décisions : Ai-je osé dire que je n’étais pas d’accord ?
  • L’éducation des enfants : Ai-je pu confier mes questionnements ?
  • Sur ma famille : Ai-je su prendre du recul ?
  • Sur ma belle-famille : Ai-je osé m’affirmer ?
  • Sur ma sexualité : ai-je osé dire ce que je désirai, ce que je ne désirai pas, ai-je osé mettre des mots ?

Peut-être  allez-vous me dire que, oui vous avez fait la vérité sur tous ces thèmes, mais que l’autre n’a pas compris, entendu, respecté. Ou que, lui ou elle, n’a pas été en vérité.

La réponse est peut-être dans le fait que ce sont nos propres vérités qui sont annoncées et qu’elles ne concernent en rien l’autre.

Ces vérités, viennent du plus profond de notre être, elles correspondent à ce en quoi nous croyons et que nous avons formulé en terme de vérité : ce sont nos propres croyances élaborées suite à notre vécu.

Si nous voulons qu’elles soient respectées, entendues, il faut expliquer à l’autre d’où l’on parle, d’où elles viennent, c’est cela qu’on appelle la communication.

Or dans un couple, ce sont deux vérités qui se confrontent … Avons-nous su comprendre que la vérité de l’autre lorsqu’elle venait se tamponner à la nôtre n’était pas une façon de s’opposer, d’être contre, mais bien souvent l’affirmation d’un sentiment, d’une émotion liée à ses propres croyances, son propre vécu.

Il se peut aussi, quand on s’est engagé, que nous nous soyons saisis de la vérité d’autres que nous.

Il est nécessaire dans nos vies d’adultes d’arriver à questionner ce qui nous a été transmis, à le challenger, à le comparer à d’autres approches, à nous faire notre propre jugement et enfin à poser des choix de vies, de pensées qui nous ressemblent à nous.

Nous sommes nous déjà posé la question : Et moi, quelle est ma vérité et surtout d‘où vient-elle ?

Osons regarder ce qui façonne notre cœur, notre corps, notre âme, osons le confier à la personne qui partage notre vie, car comme il est dit :  « la vérité vous rendra libre »

liberé

Le couple, la famille : lieu de délicatesse

La délicatesse

Quel joli mot la délicatesse !  Le fait de le prononcer nous empreint de délicatesse …

Vivre avec quelqu’un de délicat, dans un environnement de délicatesse, n’appellerions-nous pas cela le paradis ?

paradis

En effet la délicatesse regroupe les termes de finesse, grâce, douceur, subtilité, attention, gentillesse, prévenance, etc …

Tout ce qui serait souhaitable de vivre dans une relation, qu’elle soit familiale, amicale ou professionnelle.

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COUPLE ET HOMOSEXUALITE : Quand l’un ou l’autre est attiré par une personne de même sexe …

« Homosexualité » Ce mot est questionné à chacune de nos interventions scolaires en collèges lycées et parfois primaire.

Les 5èmes que je rencontre cette semaine, ne me parlent que de bi-sexualité : « Moi je suis bi » affirment plusieurs à toute la classe. Comme si c’était une victoire …

Oui c’est une victoire, car cette affirmation leur permet de se sentir exister, il faut bien pouvoir imposer ce que l’on est, ou ce que l’on croit être (!), dans un groupe classe où il faut être populaire pour exister !

homosexualités

 

Nous réfléchissons ensemble : “Est-ce par notre sexualité que nous existons ? Cette sexualité définie-t-elle la personne que nous sommes ? N’y a-t-il pas d’autres éléments dans notre personnalité qui font ce que nous sommes ?”

Ne sont-ils pas en train tout simplement de se chercher et de construire cette sexualité ? comment la construire sans être influencé par notre société si sexualisée ?

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“AVANT LE DIVORCE N’OUBLIONS PAS LE CONSEIL CONJUGAL ET FAMILIAL”

Un très bon article qui démontre que ce serait dommage de passer à côté d’un tel espace de parole …

 

DIVORCE

https://www.huffingtonpost.fr/caroline-kruse/conseil-conjugal-questions_b_5363946.html

 

 

Chronique d’une infidélité annoncée …

Chronique d’une infidélité annoncée …

rupture

« Je ne pensais vraiment pas en arriver là ! … »

Comment l’infidélité s’est elle invitée dans ce couple ?

Les entretiens avec Marc et Sophie finissent par faire émerger que ce sont plusieurs petites infidélités qui ont amené Marc à avoir une liaison.

C’est en pensant à nos entretiens, que je réponds aux questions d’un groupe de jeunes fiancés qui veulent réfléchir sur ce thème de l’infidélité.

« L’infidélité est-elle toujours à mettre en lien avec une problématique sexuelle ? »
« Que va t’on réellement chercher dans cette infidélité ? »
« Qu’est ce qui est détruit dans un couple lorsqu’il y a infidélité ? »
« Et lorsque nous sommes trompés par avec quelqu’un de sexe diffèrent ? »*

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DU TOI AU MOI, POUR PASSER AU NOUS

DU TOI AU MOI :

 

 

Les gilets jaunes : A priori, pas vraiment mon sujet !

Et pourtant ces rassemblements qui s’installent dans la durée m’interrogent ?

J’entends bien sûr les revendications économiques, justifiées pour beaucoup, mais j’y vois aussi de toutes autres motivations qui amènent toutes ces personnes à se retrouver : celle du plaisir de la rencontre, celle du partage de l’amitié, celle de la découverte d’une relation, celle de la manifestation de l‘affection !

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Ados et Porno


Afin d’illustrer mon dernier article, je vous laisse écouter le professeur Israêl Nizand …

 

L’éducation sexuelle et les enfants

“L’éducation à la sexualité en milieu scolaire contribue à l’apprentissage d’un comportement responsable, dans le respect de soi et des autres” : Ministère de l’éducation.

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Beau programme !

           Mais animé par qui ? Animé comment ?

Je ressors encore une fois attristée de cette réunion de CM2, où les parents conviés par la maitresse pour leur présenter notre intervention en éducation affective relationnelle et sexuelle n’étaient que quatre ! L’année dernière dans la même classe on me posait les questions suivantes :

“On est obligée de dire oui ?” : Sophie

 “Je sais qu’on peux mettre sa tête dans le trou de la femme “ : Amaury

” Je déteste qu’on parle des choses du corps” : Paul

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