« C’EST TOUJOURS MOI QUI AI LE MAUVAIS RÔLE !!…

« C’est toujours moi qui ai le mauvais rôle !!…c’est vraiment ingrat ! »

Cette phrase, on la retrouve bien souvent dans la bouche du parent qui est le plus souvent présent avec les enfants.

Éduquer des enfants est indissociable  du mot autorité et ne peux pas se faire sans qu’il y ait conflits.

Il serait très utopique de penser que tout peut se faire sans cris ni heurts.

Cette « éducation conflictuelle » est indispensable, car laisser un enfant  à lui-même, c’est le laisser se construire au hasard des rencontres, des comportements extérieurs  qu’il va imiter.

L’enfant va pouvoir se construire d’un part grâce à ce qu’on lui donne mais aussi à ce qu’on lui refuse; Les limites que nous lui donnons sont indispensables.

Interdire,  refuser, discuter,  expliquer, tout ce que nous mettons en place pour aider notre enfant à se construire peut être très éprouvant pour un parent, peu gratifiant.

Il serait tellement plus facile de dire oui à tout !

Si nous souffrons d’être toujours celle ou celui qui dit non, posons nous alors les questions suivantes : comment est ce que je partage l’autorité avec le père, la mère de mes enfants ?

Quelle place je donne à mon conjoint ? La prend-il ?

Cette autorité est- elle valorisée, soutenue par l’autre parent ? Il est très blessant, de ne pas être reconnu dans son rôle d’éducateur. On n’est pas obligé d’être d’accord, mais la discussion alors se fait entre parents et non pas devant l’enfant.

Car alors le conflit ne sera plus entre le parent et l’enfant, mais entre les parents !

Suis je conscient que mon histoire par rapport à l’autorité est différente de mon conjoint ?

Et lorsqu’on est seule pour élever un enfant? Le mauvais rôle est alors encore plus lourd à porter : personne sur qui se reposer.

Il est souvent très difficile et usant d’être seul face à des enfants qui cherchent les limites.

Une possibilité est de faire exister l’autre parent même si celui-ci est absent, défaillant ou décédé : « ton père n’aurait pas aimé que tu fasses cela . » « ta mère n’aurait pas voulu te voir dans cet état «  etc…

Ne pas hésiter à s’appuyer, se faire épauler par la famille, un oncle, une tante ou bien des amis proches en qui on a confiance.

Ne craignons pas d’avoir « le mauvais rôle », si nous donnons un sens à l’éducation que nous donnons à nos enfants, si nous assumons une autorité qui leur permet de se construire de façon équilibrée et respectueuse de ce qu’ils sont, alors oui,  ce ne sera pas toujours gratifiant, mais l’adulte que nous aurons plus tard devant nous, ne pourra que nous remercier de ce que nous avons voulu lui transmettre.

MARDI 21 JUIN : 30ÈME ÉDITION DE LA FÊTE DE LA MUSIQUE !

Ça danse, ça chante, c’est gai et généralement bon enfant…

Vous êtes vous penché,vous parents, sur ce qui faisait  se jeter sur les pistes de danses  nos enfants ?

Un petit aperçu :

 

FUCK YOU : Lily Allen

Fuck you (Fuck you)
Fuck you very, very much
Cause we hate what you do
And we hate your whole crew
So please don’t stay in touch

Fuck you (Fuck You)
Fuck you very, very much
Cause your words don’t translate
And it’s getting quite late
So please don’t stay in touch ….

 

TU VAS PRENDRE : Max Boublil

[Refrain 1]
Oh ! Ce soir tu vas prendre
Mais tu vas prendre

Comme si je sortais de prison
Après vingt ans de réclusion

Oh ! Tu vas prendre
Oui tu vas prendre

J’ai vu des culs toute la journée
Tant pis c’est toi qui va payer

Oh ! Tu vas prendre

Je vais t’en mettre pour dix ans
Tu l’raconteras à tes enfants

Oh ! Tu vas prendre
Oui, tu vas prendre

J’espère que t’es véhiculée
Parce que tu pourras plus marcher

Oh ! Tu vas prendre

[Couplet 3]
L’amour c’est un peu ça
C’est comme au cinéma
D’ailleurs j’ai pris la caméra

Et ce soir tu vas prendre
Oh! Tu vas prendre

Je sais, t’as bouffé chez ta mère
Mais je t’ai ram’né le dessert

Oh! Tu vas prendre
Oui tu vas prendre

Et si jamais t’as encore faim
J’ai ramené deux, trois copains …

Oh ! Tu vas prendre
Oui tu vas prendre

 

LES FILLES ADORENT : PZK

Être au Top
De leur Forme
Pour Nous Autres
Nous les hommes
Faire du sport
Baiser jusqu’aux aurores …

Ouai, elles adorent des trucs cool, et des trucs moins cool
ouais tu sais…
Les filles sont compliquées…mais bon les mecs aussi
ouais
Sans elles on serait tous gays…sans nous elles le seraient aussi
Mais ouais quoi !

 

J’AI VU TA MÈRE SUR CHATROULETTE : Max Boublil

J’ai vu ta mère sur chatroulette
J’ai vu ta mère sur chatroulette
J’ai vu ta mère sur chatroulette

Je l’ai vu et j’ai tout de suite compris
Que ma vie prenait un tournant
Je dois reconnaître un petit air de famille
Et ce n’est pas si déplaisant
Bientôt, j’irai là où t’as passé 9 mois
Bientôt tu pourras m’appeler papa …

 

AGRESSIVITÉ – INSULTE – PORNOGRAPHIE etc…

Voilà ce qu’ils ont en permanence dans les oreilles, ce ne sont que des chansons me direz-vous oui mais insidieusement, inconsciemment ces paroles, ces idées s’installent dans les esprits et les polluent .
Ne nous étonnons pas alors de certains comportements de nos jeunes !

Même si les rythmes sont entrainants, et que nous aussi nous aimons danser sur ses musiques, soyons vigilants  et attentifs à ce qui “nourris”  nos enfants !!…

LE 1ER ENFANT

Tout commence par  les 1ères heures qui suivent la naissance, où le couple se remet de l’émotion et prend conscience qu’il est maintenant un couple « parental » !

On découvre alors  l’autre dans son rôle de tout nouveau père, de mère.

Une page est tournée,  un nouveau chapitre commence …

Dans l’histoire du couple on passe alors dans une autre dimension.

Une partie de l’autre méconnue, apparaît.

Tout ce qui  a été transmis dans  l’enfance, surgit à l’arrivée du 1er enfant. Le schéma éducatif, les habitudes,  même certains gestes sont reproduits.

Fort de ces différences, le couple va devoir créer son propre schéma éducatif !
Cet apprentissage n’est pas de tout repos ! Les concessions ne sont pas toujours faciles à faire ! Il faut savoir concilier nos propres repères  éducatifs avec ceux de l’autre. Laisser tomber certaines certitudes, habitudes accepter de nouvelles théories, idées… : « une tétine ? Mais c’est horrible ! » « C’est à toi de te débrouiller pour le faire garder, moi je bosse !! » « Mais laisse le pleurer ! » « Ma mère à toujours fait comme ça »

L’homme peut être parfois désorienté  face à la tension nerveuse, à la fatigue d’une jeune mère éprouvée par les pleurs de son enfant, par la fatigue physique et les réveils la nuit.  Sa femme apprend à être mère. Ce n’est pas forcément naturel de s’occuper d’un enfant ! Il faut aussi qu’elle fasse connaissance avec ce tout petit.
Elle a parfois quitté un travail très prenant et se retrouve tout à coup à la maison, seule, face à son bébé et tout n’est pas forcément « merveilleux » les premiers mois.

Celle-ci, peut être complètement  accaparée par son bébé et  inconsciemment, exclure son conjoint de sa relation avec l’enfant.

La femme peut aussi être désorientée face à son conjoint qui réalise qu’une part d’insouciance en lui s’est enfuie ! Il est maintenant responsable d’un enfant ! Ce  « coup de vieux » peut être assez déstabilisant, même si l’on pensait y être préparé !

Il a parfois un peu de mal à se situer entre la mère et l’enfant surtout lorsqu’il y a une relation très fusionnelle mère/ enfant. !!!

Il apprend lui aussi à être père, et  n’est pas forcément toujours à l’aise avec un tout petit ,d’autant plus lorsque c’est le 1er enfant.

On parle de couple parental, parental cela s’entend,

mais parfois où est passé le couple?

La communication dans cette période de l’existence où le couple est un peu chahuté est primordiale. Dire ses peurs, ses désirs, ses besoins, ses inquiétudes. Savoir se retrouver en tant que couple, retrouver une part d’insouciance, de fantaisie « d’avant » ! est indispensable.

N’oublions pas qu’avant d’être parent on est un couple !

Ne perdons pas de vue que nos différences sont nos richesses, sachons les partager.

Préservons notre couple, il est la priorité !  notre enfant n’en sera que plus équilibré et plus heureux.

LES ENFANTS DU DIVORCE

« J’ai mis mon mari à la porte, les enfants paraissent bien soulagés, d’ailleurs on en parle plus ! »

« J’ai décidé de partir, je ne supporte plus mon mari. Les enfants sont d’accord avec moi, il est complètement immature »

Qu’il est difficile  de parler des enfants  à un couple qui divorce !

 

En effet comment éviter de provoquer un sentiment de culpabilité, chez cette mère, chez ce père , en souffrance, blessé, pour qui partir, quitter son mari,  sa femme est  une décision extrêmement pénible, difficile à prendre.

Le divorce : un traumatisme?

Malgré tout ce qui est dit autour de nous pour déculpabiliser, malgré l’attitude de certains enfants qui continuent à vivre leur petit bonhomme de chemin comme si de rien n’était,  on ne peut occulter le fait qu’un divorce pour des enfants est un véritable traumatisme.

Même pour des enfants qui sentaient venir les choses, même pour ceux qui le souhaitaient (car parfois l’ambiance familiale est terrible) et enfin même pour des enfants adultes.

 

Selon une enquête faite par l’Union des Famille en Europe 88% des enfants de parents divorcés, disent que pour eux, la séparation de leurs parents a eu des conséquences sur leur personnalité. Et dans ces 88%, 63% disent avoir ressenti une souffrance énorme.

Le divorce : un deuil?

A tout âge, l’enfant qui vit cette séparation  doit  faire le deuil de la famille idéale:le deuil d’être toujours entouré par ses deux parents. Il va alors falloir comme pour le décès d’un proche vivre toutes les étapes du deuil.

Le divorce : quels sentiments?

La base affective de l’enfant est déstabilisée : que va t’il devenir, écartelé entre les deux personnes qui compte tant pour lui ? : Insécurité affective.

Insécurité matérielle aussi : deux maisons, deux chambres, nouvelle organisation…

Il y a toujours un choc au moment de l’annonce, l’enfant est parcouru par plusieurs sentiments. Le plus courant est le sentiment d’abandon, d’isolement.

Sentiment d’abandon provoqué par celui qui part, mais provoqué aussi par les parents qui sont  devenus très fragiles, empêtrés dans leurs propres difficultés, leurs détresses, leurs souffrances, ils ont du mal à rester attentifs à leurs enfants.

La culpabilité n’est pas que le lot des parents, les enfants peuvent eux aussi se sentir coupables d’une situation conflictuelle. Ils peuvent s’en vouloir de préférer rester avec l’un ou l’autre, avoir de l’affection pour celui qui part, pour celui par qui la crisearrive. Ils peuvent avoir le sentiment d’être déloyal.

Les enfants peuvent croire aussi que les parents se séparent à cause d’eux, de leur comportement, leurs mauvaises notes etc….

Le divorce : comment mieux le vivre avec nos enfants?

Conscients  de ce que la séparation de notre couple peut engendrer chez nos enfants, essayons de prendre des mesures, des attitudes qui feront que  même si nous ne pourrons empêcher la souffrance chez nos enfants, nous pourrons peut être  l’atténuer.
Soyons vigilants à ne pas détruire chez nos enfants l’image de celui qui part, de celui qui nous rend malheureux .

Surveillons nos paroles, attention aux mots qui « tuent », retenons nos émotions devant nos enfants. N’en faisons pas  les spectateurs , les témoins de notre histoire de notre malheur, ils ne peuvent être nos confidents …

Notre rôle éducatif continue malgré l’épreuve. La tendresse, le dialogue, la présence, mais aussi l’autorité, restent les valeurs essentielles dont l’enfant à besoin pour grandir, surtout durant ces périodes.

N’hésitons pas à appeler au secours, à nous faire aider par des amis sincères, notre famille, des médecins, des conseillers conjugaux  et familiaux. Ne restons pas seuls…

Cependant…

Beaucoup d’enfants rebondissent en adaptant leurs  difficultés ;

Ils deviennent plus vite indépendants,  ils murissent plus vite, ils gagnent en souplesse et  en adaptabilité.
Certains développent une grande sensibilité : écrivains, musiciens, peintre etc… beaucoup de ces artistes ont souffert de la séparation de leurs parents.

Force de caractère, détermination etc…

Notre couple chavire, notre cœur aussi…Nos enfants vont souffrir, nous le savons.

Accrochons nous à l’idée d’adoucir leur peine .
En agissant ainsi nous entrons dans une dynamique qui nous permettra alors, d’adoucir la nôtre.

« PLUS VITE QUE LA MUSIQUE ! » ENCORE ENFANT OU DÉJÀ ADO?

En cette période de vœux, je suis toujours contente de recevoir des cartes, de nos amis, famille, nous donnant des nouvelles . Je reste cependant souvent étonnée de lire certains contenus :

« Paul, depuis son entrée en CM2 nous tanne pour avoir un portable, il entre en plein dans l’adolescence » ou alors : « Clara, en 5ème cette année,  nous rend chèvre avec ses exigences d’ado », “Notre petite préado de 6èmenous fait bien sentir qu’elle se débrouille très bien sans nous ! »

On devine derrière ces plaintes, une certaine fierté devant la précocité de ses enfants !!

Combien de parents d’enfants entre 8 et 12 ans, considèrent leurs enfants entrés dans l‘adolescence ; ils parleront aussi de préadolescence. Mais ce simple terme implique déjà un comportement particulier, qui propulse dans l’adolescence.

Le regard parental change alors, on se dit qu’il faut en effet , aller vers plus de compréhension pour ces enfants qui vont vivre les émois de l’adolescence si bien décrits dans les magasines !!…Que ça y est, nous rentrons dans une période qui va obligatoirement être conflictuelle, que certaines attitudes, exigences de nos enfants sont normales puisqu’ils sont « ados » ! A nous d’être patients devant leurs crises,  lâchons prise !…

Attention, ces jeunes de 8 à 12 ans sont encore des ENFANTS, c’est vrai, de « grand enfants », mais ils ont encore besoin de nos règles, de limites, d’encadrements.

Ils sont à un stade de leur vie ou  tout est plutôt calme (période de latence) dans leur esprit.

Ils ne sont pas encore écartelés entre le sortir de l’enfance et l’entrée dans l’adolescence qui peut être source de mal être, de  « mal aise ».

Cela n’empêche pas qu’ils aient des questionnements, qu’il y est des conflits, qu’ils aient envie de s’identifier à plus grand qu’eux (chanteurs, acteurs etc…)
Mais c’est l’âge où l’on vit encore en confiance avec ses parents, où ce qui est posé par ces derniers est rassurant, les construits ; Ou ils prennent encore plaisir à être avec leurs parents, même s’ils s’en défendent … ça fait grand !

Ne nous laissons pas, nous parents, influencer par le marketing, qui a su comprendre qu’une nouvelle cible commerciale était là, prête à succomber, puisque des parents considèrent trop tôt peut être que leurs enfants leur échappent.

Profitons de cette période où nous pouvons encore transmettre sereinement nos valeurs, nos expériences. Juger de ce qui est bon pour notre enfant ou pas.

Nous les aidons ainsi à préparer cette entrée dans l’adolescence.

Ne brûlons pas les étapes de l’enfance, nous avons, parents et enfants, tout à y gagner !

« JE M’ENNUIE AVEC MA FEMME »

Elle est pourtant jolie, gentille …, mais, et j’ai honte de le dire, sa discussion m’ennuie, sa présence même m’ennuie.

Ces histoires de travail, amicales… même ce qu’elle me raconte au sujet de nos enfants m’ennuie …

Je la regarde et suis remplis de culpabilité. Si elle savait tout ce qui me traverse l’esprit lorsqu’elle me parle ! …

 

Que partageons nous ?

La maison, nos enfants.

Oui mais nous ? Tous les deux ?

Lorsque, très rarement (nous nous noyons dans un flot de sorties !), nous nous retrouvons seuls, jamais il n’est question de nous, d’elle,de moi.

Il est toujours question des autres.

 

Et pourtant elle est attentionnée, c’est une bonne mère, la maison est impeccable, son organisation ne laisse place à aucune faute…

 

Mais elle étouffe immédiatement mes soupirs,  mes exaspérations, mes questionnements, qu’elle recouvre par d’autres sujets lisses, sans odeurs, ni saveurs.

Jamais elle ne se laisse déborder par quoique ce soit !

Pas de cris, pas de crise.

 

J’aimerais qu’on rate, que l’on se trompe, que l’on cherche, j’en suis presque à nous souhaiter du malheur !

 

J’aimerais tant lui partager mes doutes, mes questionnements, mes peurs, mes aspirations, lui parler de moi sans être tout de suite comparé à un tel qui vit ça, un tel qui fait ça … ce n’est alors plus de moi qu’elle parle !

 

J’aimerais nous voir faible, l’un en face de l’autre.
Que nous partagions enfin tous les 2 sur nos faiblesses, nos besoins, que je sente qu’elle a besoin de moi, qu’elle peut compter sur moi.


Où est elle celle que j’ai choisie ? D’ailleurs pourquoi elle ? Ne m’ennuyait elle pas déjà ?

Que partagions nous ? Elle était jolie et gentille…

 

Je la regarde, je l’entends… Après tout, ne s’ennuie t-elle pas, elle aussi avec moi ?

Combien de couples meurent ainsi à petit feu ?

Que cherche à cacher cette épouse derrière ce flot de paroles insipides, derrière cette perfection, cette fuite devant le conflit ? Qu’elle place lui laisse cet époux qui se plaint, qui s’ennuie ? Comment la prend il, lui, cette place ?

Prendre conscience du malaise c’est déjà un premier pas, il faut ensuite avoir le désir de construire à deux un véritable projet de vie commun.

Se retrouver, Se trouver, se rejoindre, « ressusciter » le sentiment amoureux, chercher comment l’un et l’autre  peuvent avancer, grandir ensemble.

Tout d’abord : vouloir aimer l’autre.

Expliquer à l’autre son désarroi, son problème, son souhait, son espoir.

Se rassurer mutuellement : je peux entendre ta souffrance, ce qui te blesse.

Prendre du temps à deux. Commencer par des petites choses : un après – midi de courses, une soirée, un weekend etc.…

La vie de couple, les habitudes, doivent prendre du sens, les discussions plus centrées sur les envies, les désirs et pensées, les « rites conjugaux » peut être moins fréquents et plus vivants !! …

L’ennui sera alors rempli de tendresse,  la bienveillance fera place à l’exaspération, l’amour des premiers jours reprendra son droit,  car « cette femme, jolie, gentille » est ma compagne, celle qui partage ma vie, qui n’a plus peur d’être ce qu’elle est et moi ce que je suis !

« MON MARI ME FRAPPE ! » OSEZ EN PARLER !

Marianne* est médecin généraliste, elle est mariée depuis 14 ans avec Pierre*, dermatologue.

Ils ont 3 enfants âgés de 12 ans, 8 ans et 5 ans

Ils  ont une belle maison, un appartement à la montagne, de nombreux amis avec qui ils sortent au théâtre à l’opéra et une famille à quelques centaines de kilomètres.

Leur vie semble aisée et heureuse.

Mais aujourd’hui, Marianne a décidé de briser le silence. Malgré la honte qui l’habite, elle est à bout.

Ce qui la pousse aujourd’hui à agir, c’est la violence qu’elle a vue chez son fils Max, tapant sur sa petite sœur.

Il y a alors eu un déclic : « oh non !  Il fait comme son père avec moi ! »

Osez crier sa souffrance, voilà ce que Marianne se décide enfin à faire après 10 ans de violences subies.

Cela a commencé par une violence plus psychologique : moqueries, humiliations, insultes, propos méprisants. Marianne se sentait si incapable…

Puis vinrent les coups : gifles, bousculades violentes, brutalité en tout genre…

C’est vrai ! Marianne était si nulle, elle ne pouvait qu’énerver son mari, c’était de sa faute si elle le poussait ainsi à bout…
Et puis Pierre savait être si gentil, il regrettait tellement après, il était si malheureux. Il s’excusait si gentiment que Marianne était persuadée que cela ne recommencerait plus                                                       .

Mais voilà, aujourd’hui ce n’est plus possible. Marianne sait qu’elle s’est leurrée pendant toutes ces années, que l’homme qu’elle a aimé est malade, qu’elle doit se protéger et protéger ses enfants.

Elle n’en peux plus de faire semblant, de cacher ses bleus, de trembler dés quelle entend la clé tourner dans la porte : comment sera t-il ce soir ?

Elle pousse alors la porte de l’association  SOS FEMMES SOLIDARITÉ : elle est alors accueillie par une conseillère conjugale, qui a monté l’antenne régionale de l’association.

Le local est lumineux, l’accueil chaleureux.
Marianne va enfin pouvoir pleurer tout ce qu’elle peut, va enfin pouvoir dire, tout dire…

Elle sera alors aidé, à son rythme, avec beaucoup de respect pour son histoire, ses sentiments, la conseillère conjugale et son équipe vont l’accompagner dans sa décision de sortir de cet enfer : une aide morale, juridique et matérielle pour elle et ses enfants.

Une aide qui va permettre à Marianne de se regarder, de comprendre, de sortir de cette honte qui l’habite. Honte que ce genre de choses lui arrive à elle, honte de provoquer une telle violence chez son mari, honte d’avoir infligée cette vie à ces enfants pendant si longtemps.

C’est là, entourée, que Marianne va commencer à se reconstruire.

Claire Deprey, conseil conjugal  à Strasbourg

*Par souci de confidentialité, les prénoms ont été modifiés

POUR VOUS AIDER:

Les Conseillers Conjugaux et familiaux de votre ville

SOS FEMMES SOLIDARITÉS : Association Nationale, reconnue d’utilité publique.

75, bd Macdonald 75019 Paris – 01 40 33 80 90

Il existe plusieurs antennes en province à  STRASBOURG : 2, rue Sellénick 67000 Strasbourg – 03 88 24 06 06 – 06 86 22 24 56

Violence conjugales info : 3919

Les Bureaux de Police, en cas d’urgence composer le 17

Médecins, professionnels de santé, services d’urgence des hôpitaux, en cas d’urgence composer le 15

CES PETITES « AGACERIES » QUI FONT MAL !!

Qui de nous n’a jamais assisté lors d’un repas entre amis, ou lors d’une réunion de famille, à des petites scénettes entre couples du style : « en 2002….. » « Ah non c’était en 2003 ! » « Mais non je m’en souviens très bien c’était en 2002… »  « Je suis désolée je suis sure que tu te trompes c’était en 2003… » Et ça dure… en face on compte les points jusqu’à ce que l’un des deux cède !!…

Ou alors : « ah mais jean est in- ca- pa-ble de faire cuire le moindre plat ! »

Goût prononcé pour l’exactitude dans la narration de fait, trait d’humour légèrement  caricatural, pourquoi pas ?

A priori, ces petites remarques sont  sans importance, elles mettent juste les autres personnes mal à l’aise !

Cependant…que traduisent elles ? :

Dans le premier exemple,  la personne interrompue est tout d’abord gênée d’être coupée dans l’histoire qu’elle expose, elle prend la parole et exprime SA réalité des faits.
Elle est coupée dans son élan : 1ère vexation,  petite il est vrai, mais vexation tout de même.

Vexation aussi car on lui signifie qu’elle se trompe, vexation encore car, c’est devant un « public » qu’on lui montre qu’elle se trompe !…

L’histoire, sera en fin de compte, classée, oubliée… Oubliée ? Pas sur !

Ces minis vexations laissent dans le cœur des petites sensations au goût amer, des petites tristesses…

Que me dit l’autre en me coupant, me reprenant ? : J’AI raison, JE sais ?

A quel besoin répond-il ?  Que lui apporte d’avoir raison, pourquoi est-ce si important pour lui de contredire son époux/épouse pour une chose aussi insignifiante et en plus devant du monde ?

Dans le deuxième exemple, une fois passé un sourire contrit,  que peux ressentir Jean ? Agacement, vexation, dévalorisation ? Ou alors indifférence ? Ni l’un ni l’autre de ces sentiments ne sont souhaitables, car ici aussi le cœur est touché.

Ne laissons pas ces petites agaceries empoisonner nos relations, n’ayons pas peur d’en parler, même si elles semblent dérisoires, elles touchent notre cœur et augmentent notre susceptibilité.

Ayons conscience nous qui dévalorisons, qui moquons ou qui voulons toujours avoir raison, que nos interventions ne sont pas innocentes, elles traduisent un besoin.

N’ayons pas peur de nous questionner: qu’est ce qui se joue ou se rejoue dans ces moments ?

Quelle part de nous «enfant » surgit dans ces instants ?

Parlons de tout cela en couple et apprenons comment nous aider mutuellement.

JE N’ÉPROUVE PLUS DE DÉSIR POUR MON MARI ET POURTANT JE L’AIME !

Cette question de l’absence du désir féminin, est rarement discutée. Cela touche notre intimité de couple et il est délicat d’aller exposer ce genre de remarque !

Cependant, c’est une difficulté de vie qui peut entamer sérieusement une vie de couple.

Difficulté qui touche beaucoup de femme, puisque 97% d’entre elles  disent que dans leur vie il peut y avoir des moments plus ou moins longs de baisse du désir. (Sylvain Mimoun : gynécologue, andrologue spécialisé dans les troubles de la sexualité).

En fonction de ce que nous vivons, de ce qui fait notre quotidien, le désir sera plus ou moins présent. Chez les femmes, il est très lié à notre état d’esprit.

Il faut pouvoir accepter qu’au bout de quelques années de vie commune il ne soit plus aussi spontané !

Si ce désir s’absente trop longtemps dans notre vie de couple, il peut être la sonnette d’alarme d’une relation qui se détériore, le symptôme d’une difficulté relationnelle.

Quelles sont les différentes causes de ces absences de désirs ?

Bien sur la routine du quotidien avec son lot de fatigue, de stress, la familiarité de l’autre qui devient presque dé-sexué.

La pression que nous impose les médias, nous inondant d’images érotiques dont le message de performance, de normalité dans les rapports quasi quotidien, peut paralyser.

L’absence de plaisir partagé avec son conjoint : loisirs, projets commun, discussion.

La femme a besoin de donner du sens au désir qui l’habite.

La nécessité pour une femme de rentrer dans une relation intime en prenant letemps : l’écoute, la séduction, la sensualité, la sécurité sont des émotions, des ressentis important pour le désir féminin.

Les hommes et les femmes ne désirent pas de la même façon. D’où une incompréhension parfois chez la femme qui n’entend que le besoin de l’homme et non son désir d’elle.

Le sentiment de ne pas se sentir respectée, car la demande de l’homme peut être excessive avec des exigences qui ne lui correspondent pas.

L’absence de plaisir qu’une femme peut éprouver lors d’une relation, la frustrationque cela peut entrainer. La relation intime devient alors « corvée ».

Et enfin le manque de communication dans le couple, soit par pudeur, par peur d’aborder un tel sujet : poids de l’éducation.

Comment retrouver le désir ?

Tout d’abord vouloir désirer ! Se mettre dans un état d’esprit de désir. Une femme se prépare au désir. La soirée avant la relation intime alimente le désir ; même sa façon de s’habiller le matin la met dans une disposition au désir.

Osez la fantaisie dans la vie quotidienne, surprendre et se laisser surprendre : c’est souvent un acte d’effort mais il est toujours récompensé !

Osez parler avec son conjoint de nos besoins, de nos manques, de nos insatisfactions, de nos désirs. S’autoriser à parler de cette relation, à parler du plaisir.

Accepter que tout ne soit pas parfait et que même s’il n’y a pas égalité dans le plaisir, il y a réciprocité de deux êtres qui s’aiment.

Ne pas hésiter à aller consulter car bien souvent il s’agit de faire des petits réajustements qui permettent au couple d’entendre que l’absence de désir ne signifie pas la fin de l’amour !

BAS LES MASQUES !!

« Qui es tu, toi qui dors à mes cotés depuis 10 ? 15 ? 20… ans ?

Quels sont tes rêves, tes espérances et tes croyances ?

Quels sont les désirs qui t’animent ?                                                                

 D’ailleurs les connais-tu tes désirs ? 

Sais tu vraiment de quoi tu as besoin pour grandir, pour murir, vieillir sereinement ?

Aurais tu peur de me dire qui tu es vraiment ?

Crois tu que je t’aimerais moins ?

Nous n’en parlons jamais.

Oui nous vivons ! : Nous éduquons, nous travaillons, nous nous engageons, nous nous projetons …

Nous partageons les soucis d’organisation, les questions autour des enfants.

Mais jamais nous ne parlons de nous, de nos doutes, de nos joies, de ce qui nous a construit, de ce qui nous touche…

Oserais je te dire ce qui me hante, ce qui me remplis de joie ou qui me semble  ridicule ?

Oserais-je te dire que parfois je me sens seul ?                                                                                                            

Oserais-je te dire que parfois je n’ose pas te dire… ?

Que j’ai peur de ton jugement, de ton étonnement…

Aurais- je peur de ne plus  être « aimable » ?

J’ai changé, nous avons changé, évolué. Nous avons perdu de notre insouciance. Je ne suis plus aussi léger. Il m’arrive même d’être nostalgique…

Je suis plein de questions quant à ma vie, quant à la mort…

Viens arrêtons nous ! Prenons le temps !Trouvons le courage de parler de nous, de ce qui va, de ce qui ne va plus…

“Tombons les masques !”