LES ENFANTS DU DIVORCE

« J’ai mis mon mari à la porte, les enfants paraissent bien soulagés, d’ailleurs on en parle plus ! »

« J’ai décidé de partir, je ne supporte plus mon mari. Les enfants sont d’accord avec moi, il est complètement immature »

Qu’il est difficile  de parler des enfants  à un couple qui divorce !

 

En effet comment éviter de provoquer un sentiment de culpabilité, chez cette mère, chez ce père , en souffrance, blessé, pour qui partir, quitter son mari,  sa femme est  une décision extrêmement pénible, difficile à prendre.

Le divorce : un traumatisme?

Malgré tout ce qui est dit autour de nous pour déculpabiliser, malgré l’attitude de certains enfants qui continuent à vivre leur petit bonhomme de chemin comme si de rien n’était,  on ne peut occulter le fait qu’un divorce pour des enfants est un véritable traumatisme.

Même pour des enfants qui sentaient venir les choses, même pour ceux qui le souhaitaient (car parfois l’ambiance familiale est terrible) et enfin même pour des enfants adultes.

 

Selon une enquête faite par l’Union des Famille en Europe 88% des enfants de parents divorcés, disent que pour eux, la séparation de leurs parents a eu des conséquences sur leur personnalité. Et dans ces 88%, 63% disent avoir ressenti une souffrance énorme.

Le divorce : un deuil?

A tout âge, l’enfant qui vit cette séparation  doit  faire le deuil de la famille idéale:le deuil d’être toujours entouré par ses deux parents. Il va alors falloir comme pour le décès d’un proche vivre toutes les étapes du deuil.

Le divorce : quels sentiments?

La base affective de l’enfant est déstabilisée : que va t’il devenir, écartelé entre les deux personnes qui compte tant pour lui ? : Insécurité affective.

Insécurité matérielle aussi : deux maisons, deux chambres, nouvelle organisation…

Il y a toujours un choc au moment de l’annonce, l’enfant est parcouru par plusieurs sentiments. Le plus courant est le sentiment d’abandon, d’isolement.

Sentiment d’abandon provoqué par celui qui part, mais provoqué aussi par les parents qui sont  devenus très fragiles, empêtrés dans leurs propres difficultés, leurs détresses, leurs souffrances, ils ont du mal à rester attentifs à leurs enfants.

La culpabilité n’est pas que le lot des parents, les enfants peuvent eux aussi se sentir coupables d’une situation conflictuelle. Ils peuvent s’en vouloir de préférer rester avec l’un ou l’autre, avoir de l’affection pour celui qui part, pour celui par qui la crisearrive. Ils peuvent avoir le sentiment d’être déloyal.

Les enfants peuvent croire aussi que les parents se séparent à cause d’eux, de leur comportement, leurs mauvaises notes etc….

Le divorce : comment mieux le vivre avec nos enfants?

Conscients  de ce que la séparation de notre couple peut engendrer chez nos enfants, essayons de prendre des mesures, des attitudes qui feront que  même si nous ne pourrons empêcher la souffrance chez nos enfants, nous pourrons peut être  l’atténuer.
Soyons vigilants à ne pas détruire chez nos enfants l’image de celui qui part, de celui qui nous rend malheureux .

Surveillons nos paroles, attention aux mots qui « tuent », retenons nos émotions devant nos enfants. N’en faisons pas  les spectateurs , les témoins de notre histoire de notre malheur, ils ne peuvent être nos confidents …

Notre rôle éducatif continue malgré l’épreuve. La tendresse, le dialogue, la présence, mais aussi l’autorité, restent les valeurs essentielles dont l’enfant à besoin pour grandir, surtout durant ces périodes.

N’hésitons pas à appeler au secours, à nous faire aider par des amis sincères, notre famille, des médecins, des conseillers conjugaux  et familiaux. Ne restons pas seuls…

Cependant…

Beaucoup d’enfants rebondissent en adaptant leurs  difficultés ;

Ils deviennent plus vite indépendants,  ils murissent plus vite, ils gagnent en souplesse et  en adaptabilité.
Certains développent une grande sensibilité : écrivains, musiciens, peintre etc… beaucoup de ces artistes ont souffert de la séparation de leurs parents.

Force de caractère, détermination etc…

Notre couple chavire, notre cœur aussi…Nos enfants vont souffrir, nous le savons.

Accrochons nous à l’idée d’adoucir leur peine .
En agissant ainsi nous entrons dans une dynamique qui nous permettra alors, d’adoucir la nôtre.

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