Allons-nous assister au premier grand scandale médical et éthique du XXI ème siècle ? »

Transidentité :« Allons-nous assister au premier grand scandale médical et éthique du XXIé siècle ? » (Caroline Eliacheff-Céline Masson)

La rentrée est passée suscitant de nombreuses interrogations chez les parents et les professeurs :

“Aurons-nous suffisamment d’enseignants ?”

“Ces derniers tiendront-ils le coup ?”

“Comment susciter une attention maintenue des élèves ?”

“La pandémie va-t-elle repartir ?

Au milieu de toutes ces sujets soulevés, apparait dans les média un nouveau questionnement au sujet des thèmes LGBT :

 “Nos enfants sont-ils endoctrinés ?”

Je lis même que l’on parle de grand endoctrinement ?

A l’école je ne sais pas. (quoique…, conf la circulaire du 30 septembre 2021).

Mais sur les réseaux sociaux je peux me prononcer en tant qu’’éducatrice à la vie relationnelle affective et sexuelle : Oui !

Cette « théorie » fait écho à une de mes lectures de cet été et m’interroge, m’inquiète …

« La fabrique de l’enfant -transgenre » de Caroline Eliacheff, pédopsychiatre et psychanalyste et Céline Masson psychanalyste, professeur des universités au centre d’histoires des sociétés, des sciences et des conflits.

Voici une partie de la 4ème de couverture :

« Le poids de la culture LGBTQI et l’influence des réseaux sociaux ont donné une visibilité nouvelle à la « dysphorie de genre », ou sentiment d’être né dans le « mauvais corps ». Émancipation progressiste ou phénomène d’embrigadement idéologique ?… »

 Il est très important de souligner que ce qui est interrogé n’est pas le choix des adultes transgenres, leur choix de vie ne supporte aucun jugement.

Ce qui est interrogé ce sont ces professionnels qui se spécialisent dans la transidentité chez l’enfant …Ce qui est questionné c’est qu’en un coup de scalpel et d’hormonothérapie vous soyez transformé « en garçon ou en fille à la fois dans la chair et sur les réseaux sociaux »

Ce livre fait réfléchir, s’interroger sur : « cette différence anatomique (et génétique) entre les sexes (qui) semble être un obstacle majeur à un épanouissement supposé ; s’en affranchir serait libérateur »

Pour l’instant, les situations d’enfants souffrants de dysphorie de genre sont rares. Par contre, les choses sont différentes à l’adolescence.

On connait la fragilité adolescente, un narcissisme défaillant, une quête identitaire, une estime de soi bousculée. Or ce que nous disent les autrices, entre autres, c’est que :

« Le jeune fragilisé par les affres d’une recherche identitaire, en recherche de repère, va, via les vlogs (vidéoblogueurs) trouver des réponses qui vont renforcer son narcissisme. » Et quelles vidéos ! … Lisa Littman, gynecologue et chercheuse universitaire américaine, suite à une étude/enquête, évoque en substance que : « Le surinvestissement des réseaux sociaux à l’adolescence aurait un impact sur le déclenchement de la dysphorie de genre à cette période de la vie »

Caroline Eliacheff et Céline Masson décrivent des situations d’emprise pour ces jeunes, qui se retrouvent appartenant à une communauté où ils se sentent valorisés dans leur choix, eux qui sont victimes d’une société transphobe ! … Ils parlent dans cette communauté un langage commun qui les lient encore plus, ils s’éloignent (ou sont éloignés …) bien souvent de leurs familles, faisant plutôt confiance aux influenceurs transgenres qui deviennent leur « nouvelle famille ».

Ces familles qui elles aussi subissent des pressions :

« Vous voulez une fille morte ou un garçon vivant ? »

 La question est alors posée : « Allons-nous assister au premier grand scandale médical et éthique du XXIé siècle ? » Pensons aux profits très importants que vont s’octroyer certaines industries pharmaceutiques…

Ce livre bouscule, questionne : merci aux autrices.

Fantasmes, projections d’adultes ? Quelle société voulons nous “fabriquer” ?

 Comment aider nos enfants à se construire si notre société est si peu soucieuse de la fragilité de l’enfance de l’adolescence ?…

La rentrée : trop de stress !

Allongée sur ma serviette, je goûte à mes dernières heures de vacances …

Lorsque je reçois une bonne giclée d’eau. Je me relève brutalement et me trouve face à un adorable petit garçon, d’environ 4 ans, qui me regarde et me demande : « Tu stresses » ?

« Le stressanglicisme signifiant “tension” issu du latin stringere (“mise en tension”) n’est pas une émotion ni un sentiment mais une réaction biologique et psychique, spontanée, naturelle, en cascade, de l’organisme face à son environnement. »

À la vue de cette définition j’aurai pu lui répondre oui …

Or cette interpellation m’interroge. Tout d’abord ce petit garçon : ce terme de stress lui est visiblement familié. Lui est-il souvent adressé ? Son entourage est-il stressé ?

En cette semaine de rentrée beaucoup d’enfants vont être stressés.

Un grand nombre d’entre eux retrouvent cependant un univers connu, connaissent l’enseignant ou l’enseignante qui va les accompagner durant l’année.

La plupart n’ont pas changé d’environnement

Certains il est vrai comme les élèves de CP, 6ème, 2nde, arrivent dans des niveaux où il  y a une part d’inconnu, ou ils ont le sentiment d’être redevenu les tous petits !

Pour d’autres c’est un déménagement : un changement radical d’environnement.

Or, Ce stress-là me semble-t-il n’est pas à interroger, il est … normal ! voir même nécessaire car il va permettre à l’enfant d’aller puiser au fond de lui des ressources pour canaliser ce stress, pour le réguler : un véritable apprentissage, nécessaire pour grandir.

Dans le magazine Elle du 23 aout 2022 on peut lire :

 Une étude réalisée par les entreprises GoStudent et Kantar a montré que 87 % des parents étaient stressés à cette occasion.  L’enquête de GoStudent révèle que le sujet le plus angoissant pour 33 % des adultes n’est autre que le changement de niveau, le passage en classe supérieure. Autre raison du stress : l’organisation. Un point clé lors de la rentrée pour les parents entre les fournitures, les papiers administratifs et le trajet à l’école : la reprise de l’école peut parfois s’apparenter à un véritable parcours du combattant. En effet, l’étude souligne que ces chiffres « illustrent le fait que la charge mentale des parents s’intensifie à la rentrée en raison de leur rôle majeur dans cette période de changement. Mon enfant, sera-t-il au niveau ? Va-t-il rattraper ses lacunes en maths cette année ? L’anxiété liée à la réussite scolaire de l’enfant refait surface chez les parents dès le mois de septembre ».

 « Les enfants récupèrent ce qu’ils “sentent” chez les parents. Et l’on oublie de leur dire que ce stress n’est pas le leur. » nous dit Véronique Lemoine Cordier, psychologue. Et elle ajoute : « Il faut aussi bien dire aux parents qu’un rien déstabilise un enfant… mais qu’un rien le restaure. Ça va très vite dans un sens comme dans un autre heureusement aussi. »

Nous qui sommes des parents un peu, ou très stressés, conscients que les enfants sont des éponges, soyons vigilants à leur offrir en cette période de changement, un regard, une parole, un geste sécurisant, leur permettant d’affronter cette nouvelle étape, libérés des projections stressantes et ingérables qui nous appartiennent à nous adultes.