LE 1ER ENFANT

Tout commence par  les 1ères heures qui suivent la naissance, où le couple se remet de l’émotion et prend conscience qu’il est maintenant un couple « parental » !

On découvre alors  l’autre dans son rôle de tout nouveau père, de mère.

Une page est tournée,  un nouveau chapitre commence …

Dans l’histoire du couple on passe alors dans une autre dimension.

Une partie de l’autre méconnue, apparaît.

Tout ce qui  a été transmis dans  l’enfance, surgit à l’arrivée du 1er enfant. Le schéma éducatif, les habitudes,  même certains gestes sont reproduits.

Fort de ces différences, le couple va devoir créer son propre schéma éducatif !
Cet apprentissage n’est pas de tout repos ! Les concessions ne sont pas toujours faciles à faire ! Il faut savoir concilier nos propres repères  éducatifs avec ceux de l’autre. Laisser tomber certaines certitudes, habitudes accepter de nouvelles théories, idées… : « une tétine ? Mais c’est horrible ! » « C’est à toi de te débrouiller pour le faire garder, moi je bosse !! » « Mais laisse le pleurer ! » « Ma mère à toujours fait comme ça »

L’homme peut être parfois désorienté  face à la tension nerveuse, à la fatigue d’une jeune mère éprouvée par les pleurs de son enfant, par la fatigue physique et les réveils la nuit.  Sa femme apprend à être mère. Ce n’est pas forcément naturel de s’occuper d’un enfant ! Il faut aussi qu’elle fasse connaissance avec ce tout petit.
Elle a parfois quitté un travail très prenant et se retrouve tout à coup à la maison, seule, face à son bébé et tout n’est pas forcément « merveilleux » les premiers mois.

Celle-ci, peut être complètement  accaparée par son bébé et  inconsciemment, exclure son conjoint de sa relation avec l’enfant.

La femme peut aussi être désorientée face à son conjoint qui réalise qu’une part d’insouciance en lui s’est enfuie ! Il est maintenant responsable d’un enfant ! Ce  « coup de vieux » peut être assez déstabilisant, même si l’on pensait y être préparé !

Il a parfois un peu de mal à se situer entre la mère et l’enfant surtout lorsqu’il y a une relation très fusionnelle mère/ enfant. !!!

Il apprend lui aussi à être père, et  n’est pas forcément toujours à l’aise avec un tout petit ,d’autant plus lorsque c’est le 1er enfant.

On parle de couple parental, parental cela s’entend,

mais parfois où est passé le couple?

La communication dans cette période de l’existence où le couple est un peu chahuté est primordiale. Dire ses peurs, ses désirs, ses besoins, ses inquiétudes. Savoir se retrouver en tant que couple, retrouver une part d’insouciance, de fantaisie « d’avant » ! est indispensable.

N’oublions pas qu’avant d’être parent on est un couple !

Ne perdons pas de vue que nos différences sont nos richesses, sachons les partager.

Préservons notre couple, il est la priorité !  notre enfant n’en sera que plus équilibré et plus heureux.

LES ENFANTS DU DIVORCE

« J’ai mis mon mari à la porte, les enfants paraissent bien soulagés, d’ailleurs on en parle plus ! »

« J’ai décidé de partir, je ne supporte plus mon mari. Les enfants sont d’accord avec moi, il est complètement immature »

Qu’il est difficile  de parler des enfants  à un couple qui divorce !

 

En effet comment éviter de provoquer un sentiment de culpabilité, chez cette mère, chez ce père , en souffrance, blessé, pour qui partir, quitter son mari,  sa femme est  une décision extrêmement pénible, difficile à prendre.

Le divorce : un traumatisme?

Malgré tout ce qui est dit autour de nous pour déculpabiliser, malgré l’attitude de certains enfants qui continuent à vivre leur petit bonhomme de chemin comme si de rien n’était,  on ne peut occulter le fait qu’un divorce pour des enfants est un véritable traumatisme.

Même pour des enfants qui sentaient venir les choses, même pour ceux qui le souhaitaient (car parfois l’ambiance familiale est terrible) et enfin même pour des enfants adultes.

 

Selon une enquête faite par l’Union des Famille en Europe 88% des enfants de parents divorcés, disent que pour eux, la séparation de leurs parents a eu des conséquences sur leur personnalité. Et dans ces 88%, 63% disent avoir ressenti une souffrance énorme.

Le divorce : un deuil?

A tout âge, l’enfant qui vit cette séparation  doit  faire le deuil de la famille idéale:le deuil d’être toujours entouré par ses deux parents. Il va alors falloir comme pour le décès d’un proche vivre toutes les étapes du deuil.

Le divorce : quels sentiments?

La base affective de l’enfant est déstabilisée : que va t’il devenir, écartelé entre les deux personnes qui compte tant pour lui ? : Insécurité affective.

Insécurité matérielle aussi : deux maisons, deux chambres, nouvelle organisation…

Il y a toujours un choc au moment de l’annonce, l’enfant est parcouru par plusieurs sentiments. Le plus courant est le sentiment d’abandon, d’isolement.

Sentiment d’abandon provoqué par celui qui part, mais provoqué aussi par les parents qui sont  devenus très fragiles, empêtrés dans leurs propres difficultés, leurs détresses, leurs souffrances, ils ont du mal à rester attentifs à leurs enfants.

La culpabilité n’est pas que le lot des parents, les enfants peuvent eux aussi se sentir coupables d’une situation conflictuelle. Ils peuvent s’en vouloir de préférer rester avec l’un ou l’autre, avoir de l’affection pour celui qui part, pour celui par qui la crisearrive. Ils peuvent avoir le sentiment d’être déloyal.

Les enfants peuvent croire aussi que les parents se séparent à cause d’eux, de leur comportement, leurs mauvaises notes etc….

Le divorce : comment mieux le vivre avec nos enfants?

Conscients  de ce que la séparation de notre couple peut engendrer chez nos enfants, essayons de prendre des mesures, des attitudes qui feront que  même si nous ne pourrons empêcher la souffrance chez nos enfants, nous pourrons peut être  l’atténuer.
Soyons vigilants à ne pas détruire chez nos enfants l’image de celui qui part, de celui qui nous rend malheureux .

Surveillons nos paroles, attention aux mots qui « tuent », retenons nos émotions devant nos enfants. N’en faisons pas  les spectateurs , les témoins de notre histoire de notre malheur, ils ne peuvent être nos confidents …

Notre rôle éducatif continue malgré l’épreuve. La tendresse, le dialogue, la présence, mais aussi l’autorité, restent les valeurs essentielles dont l’enfant à besoin pour grandir, surtout durant ces périodes.

N’hésitons pas à appeler au secours, à nous faire aider par des amis sincères, notre famille, des médecins, des conseillers conjugaux  et familiaux. Ne restons pas seuls…

Cependant…

Beaucoup d’enfants rebondissent en adaptant leurs  difficultés ;

Ils deviennent plus vite indépendants,  ils murissent plus vite, ils gagnent en souplesse et  en adaptabilité.
Certains développent une grande sensibilité : écrivains, musiciens, peintre etc… beaucoup de ces artistes ont souffert de la séparation de leurs parents.

Force de caractère, détermination etc…

Notre couple chavire, notre cœur aussi…Nos enfants vont souffrir, nous le savons.

Accrochons nous à l’idée d’adoucir leur peine .
En agissant ainsi nous entrons dans une dynamique qui nous permettra alors, d’adoucir la nôtre.

« PLUS VITE QUE LA MUSIQUE ! » ENCORE ENFANT OU DÉJÀ ADO?

En cette période de vœux, je suis toujours contente de recevoir des cartes, de nos amis, famille, nous donnant des nouvelles . Je reste cependant souvent étonnée de lire certains contenus :

« Paul, depuis son entrée en CM2 nous tanne pour avoir un portable, il entre en plein dans l’adolescence » ou alors : « Clara, en 5ème cette année,  nous rend chèvre avec ses exigences d’ado », “Notre petite préado de 6èmenous fait bien sentir qu’elle se débrouille très bien sans nous ! »

On devine derrière ces plaintes, une certaine fierté devant la précocité de ses enfants !!

Combien de parents d’enfants entre 8 et 12 ans, considèrent leurs enfants entrés dans l‘adolescence ; ils parleront aussi de préadolescence. Mais ce simple terme implique déjà un comportement particulier, qui propulse dans l’adolescence.

Le regard parental change alors, on se dit qu’il faut en effet , aller vers plus de compréhension pour ces enfants qui vont vivre les émois de l’adolescence si bien décrits dans les magasines !!…Que ça y est, nous rentrons dans une période qui va obligatoirement être conflictuelle, que certaines attitudes, exigences de nos enfants sont normales puisqu’ils sont « ados » ! A nous d’être patients devant leurs crises,  lâchons prise !…

Attention, ces jeunes de 8 à 12 ans sont encore des ENFANTS, c’est vrai, de « grand enfants », mais ils ont encore besoin de nos règles, de limites, d’encadrements.

Ils sont à un stade de leur vie ou  tout est plutôt calme (période de latence) dans leur esprit.

Ils ne sont pas encore écartelés entre le sortir de l’enfance et l’entrée dans l’adolescence qui peut être source de mal être, de  « mal aise ».

Cela n’empêche pas qu’ils aient des questionnements, qu’il y est des conflits, qu’ils aient envie de s’identifier à plus grand qu’eux (chanteurs, acteurs etc…)
Mais c’est l’âge où l’on vit encore en confiance avec ses parents, où ce qui est posé par ces derniers est rassurant, les construits ; Ou ils prennent encore plaisir à être avec leurs parents, même s’ils s’en défendent … ça fait grand !

Ne nous laissons pas, nous parents, influencer par le marketing, qui a su comprendre qu’une nouvelle cible commerciale était là, prête à succomber, puisque des parents considèrent trop tôt peut être que leurs enfants leur échappent.

Profitons de cette période où nous pouvons encore transmettre sereinement nos valeurs, nos expériences. Juger de ce qui est bon pour notre enfant ou pas.

Nous les aidons ainsi à préparer cette entrée dans l’adolescence.

Ne brûlons pas les étapes de l’enfance, nous avons, parents et enfants, tout à y gagner !