« MON MARI ME FRAPPE ! » OSEZ EN PARLER !

Marianne* est médecin généraliste, elle est mariée depuis 14 ans avec Pierre*, dermatologue.

Ils ont 3 enfants âgés de 12 ans, 8 ans et 5 ans

Ils  ont une belle maison, un appartement à la montagne, de nombreux amis avec qui ils sortent au théâtre à l’opéra et une famille à quelques centaines de kilomètres.

Leur vie semble aisée et heureuse.

Mais aujourd’hui, Marianne a décidé de briser le silence. Malgré la honte qui l’habite, elle est à bout.

Ce qui la pousse aujourd’hui à agir, c’est la violence qu’elle a vue chez son fils Max, tapant sur sa petite sœur.

Il y a alors eu un déclic : « oh non !  Il fait comme son père avec moi ! »

Osez crier sa souffrance, voilà ce que Marianne se décide enfin à faire après 10 ans de violences subies.

Cela a commencé par une violence plus psychologique : moqueries, humiliations, insultes, propos méprisants. Marianne se sentait si incapable…

Puis vinrent les coups : gifles, bousculades violentes, brutalité en tout genre…

C’est vrai ! Marianne était si nulle, elle ne pouvait qu’énerver son mari, c’était de sa faute si elle le poussait ainsi à bout…
Et puis Pierre savait être si gentil, il regrettait tellement après, il était si malheureux. Il s’excusait si gentiment que Marianne était persuadée que cela ne recommencerait plus                                                       .

Mais voilà, aujourd’hui ce n’est plus possible. Marianne sait qu’elle s’est leurrée pendant toutes ces années, que l’homme qu’elle a aimé est malade, qu’elle doit se protéger et protéger ses enfants.

Elle n’en peux plus de faire semblant, de cacher ses bleus, de trembler dés quelle entend la clé tourner dans la porte : comment sera t-il ce soir ?

Elle pousse alors la porte de l’association  SOS FEMMES SOLIDARITÉ : elle est alors accueillie par une conseillère conjugale, qui a monté l’antenne régionale de l’association.

Le local est lumineux, l’accueil chaleureux.
Marianne va enfin pouvoir pleurer tout ce qu’elle peut, va enfin pouvoir dire, tout dire…

Elle sera alors aidé, à son rythme, avec beaucoup de respect pour son histoire, ses sentiments, la conseillère conjugale et son équipe vont l’accompagner dans sa décision de sortir de cet enfer : une aide morale, juridique et matérielle pour elle et ses enfants.

Une aide qui va permettre à Marianne de se regarder, de comprendre, de sortir de cette honte qui l’habite. Honte que ce genre de choses lui arrive à elle, honte de provoquer une telle violence chez son mari, honte d’avoir infligée cette vie à ces enfants pendant si longtemps.

C’est là, entourée, que Marianne va commencer à se reconstruire.

Claire Deprey, conseil conjugal  à Strasbourg

*Par souci de confidentialité, les prénoms ont été modifiés

POUR VOUS AIDER:

Les Conseillers Conjugaux et familiaux de votre ville

SOS FEMMES SOLIDARITÉS : Association Nationale, reconnue d’utilité publique.

75, bd Macdonald 75019 Paris – 01 40 33 80 90

Il existe plusieurs antennes en province à  STRASBOURG : 2, rue Sellénick 67000 Strasbourg – 03 88 24 06 06 – 06 86 22 24 56

Violence conjugales info : 3919

Les Bureaux de Police, en cas d’urgence composer le 17

Médecins, professionnels de santé, services d’urgence des hôpitaux, en cas d’urgence composer le 15

CES PETITES « AGACERIES » QUI FONT MAL !!

Qui de nous n’a jamais assisté lors d’un repas entre amis, ou lors d’une réunion de famille, à des petites scénettes entre couples du style : « en 2002….. » « Ah non c’était en 2003 ! » « Mais non je m’en souviens très bien c’était en 2002… »  « Je suis désolée je suis sure que tu te trompes c’était en 2003… » Et ça dure… en face on compte les points jusqu’à ce que l’un des deux cède !!…

Ou alors : « ah mais jean est in- ca- pa-ble de faire cuire le moindre plat ! »

Goût prononcé pour l’exactitude dans la narration de fait, trait d’humour légèrement  caricatural, pourquoi pas ?

A priori, ces petites remarques sont  sans importance, elles mettent juste les autres personnes mal à l’aise !

Cependant…que traduisent elles ? :

Dans le premier exemple,  la personne interrompue est tout d’abord gênée d’être coupée dans l’histoire qu’elle expose, elle prend la parole et exprime SA réalité des faits.
Elle est coupée dans son élan : 1ère vexation,  petite il est vrai, mais vexation tout de même.

Vexation aussi car on lui signifie qu’elle se trompe, vexation encore car, c’est devant un « public » qu’on lui montre qu’elle se trompe !…

L’histoire, sera en fin de compte, classée, oubliée… Oubliée ? Pas sur !

Ces minis vexations laissent dans le cœur des petites sensations au goût amer, des petites tristesses…

Que me dit l’autre en me coupant, me reprenant ? : J’AI raison, JE sais ?

A quel besoin répond-il ?  Que lui apporte d’avoir raison, pourquoi est-ce si important pour lui de contredire son époux/épouse pour une chose aussi insignifiante et en plus devant du monde ?

Dans le deuxième exemple, une fois passé un sourire contrit,  que peux ressentir Jean ? Agacement, vexation, dévalorisation ? Ou alors indifférence ? Ni l’un ni l’autre de ces sentiments ne sont souhaitables, car ici aussi le cœur est touché.

Ne laissons pas ces petites agaceries empoisonner nos relations, n’ayons pas peur d’en parler, même si elles semblent dérisoires, elles touchent notre cœur et augmentent notre susceptibilité.

Ayons conscience nous qui dévalorisons, qui moquons ou qui voulons toujours avoir raison, que nos interventions ne sont pas innocentes, elles traduisent un besoin.

N’ayons pas peur de nous questionner: qu’est ce qui se joue ou se rejoue dans ces moments ?

Quelle part de nous «enfant » surgit dans ces instants ?

Parlons de tout cela en couple et apprenons comment nous aider mutuellement.

JE N’ÉPROUVE PLUS DE DÉSIR POUR MON MARI ET POURTANT JE L’AIME !

Cette question de l’absence du désir féminin, est rarement discutée. Cela touche notre intimité de couple et il est délicat d’aller exposer ce genre de remarque !

Cependant, c’est une difficulté de vie qui peut entamer sérieusement une vie de couple.

Difficulté qui touche beaucoup de femme, puisque 97% d’entre elles  disent que dans leur vie il peut y avoir des moments plus ou moins longs de baisse du désir. (Sylvain Mimoun : gynécologue, andrologue spécialisé dans les troubles de la sexualité).

En fonction de ce que nous vivons, de ce qui fait notre quotidien, le désir sera plus ou moins présent. Chez les femmes, il est très lié à notre état d’esprit.

Il faut pouvoir accepter qu’au bout de quelques années de vie commune il ne soit plus aussi spontané !

Si ce désir s’absente trop longtemps dans notre vie de couple, il peut être la sonnette d’alarme d’une relation qui se détériore, le symptôme d’une difficulté relationnelle.

Quelles sont les différentes causes de ces absences de désirs ?

Bien sur la routine du quotidien avec son lot de fatigue, de stress, la familiarité de l’autre qui devient presque dé-sexué.

La pression que nous impose les médias, nous inondant d’images érotiques dont le message de performance, de normalité dans les rapports quasi quotidien, peut paralyser.

L’absence de plaisir partagé avec son conjoint : loisirs, projets commun, discussion.

La femme a besoin de donner du sens au désir qui l’habite.

La nécessité pour une femme de rentrer dans une relation intime en prenant letemps : l’écoute, la séduction, la sensualité, la sécurité sont des émotions, des ressentis important pour le désir féminin.

Les hommes et les femmes ne désirent pas de la même façon. D’où une incompréhension parfois chez la femme qui n’entend que le besoin de l’homme et non son désir d’elle.

Le sentiment de ne pas se sentir respectée, car la demande de l’homme peut être excessive avec des exigences qui ne lui correspondent pas.

L’absence de plaisir qu’une femme peut éprouver lors d’une relation, la frustrationque cela peut entrainer. La relation intime devient alors « corvée ».

Et enfin le manque de communication dans le couple, soit par pudeur, par peur d’aborder un tel sujet : poids de l’éducation.

Comment retrouver le désir ?

Tout d’abord vouloir désirer ! Se mettre dans un état d’esprit de désir. Une femme se prépare au désir. La soirée avant la relation intime alimente le désir ; même sa façon de s’habiller le matin la met dans une disposition au désir.

Osez la fantaisie dans la vie quotidienne, surprendre et se laisser surprendre : c’est souvent un acte d’effort mais il est toujours récompensé !

Osez parler avec son conjoint de nos besoins, de nos manques, de nos insatisfactions, de nos désirs. S’autoriser à parler de cette relation, à parler du plaisir.

Accepter que tout ne soit pas parfait et que même s’il n’y a pas égalité dans le plaisir, il y a réciprocité de deux êtres qui s’aiment.

Ne pas hésiter à aller consulter car bien souvent il s’agit de faire des petits réajustements qui permettent au couple d’entendre que l’absence de désir ne signifie pas la fin de l’amour !

BAS LES MASQUES !!

« Qui es tu, toi qui dors à mes cotés depuis 10 ? 15 ? 20… ans ?

Quels sont tes rêves, tes espérances et tes croyances ?

Quels sont les désirs qui t’animent ?                                                                

 D’ailleurs les connais-tu tes désirs ? 

Sais tu vraiment de quoi tu as besoin pour grandir, pour murir, vieillir sereinement ?

Aurais tu peur de me dire qui tu es vraiment ?

Crois tu que je t’aimerais moins ?

Nous n’en parlons jamais.

Oui nous vivons ! : Nous éduquons, nous travaillons, nous nous engageons, nous nous projetons …

Nous partageons les soucis d’organisation, les questions autour des enfants.

Mais jamais nous ne parlons de nous, de nos doutes, de nos joies, de ce qui nous a construit, de ce qui nous touche…

Oserais je te dire ce qui me hante, ce qui me remplis de joie ou qui me semble  ridicule ?

Oserais-je te dire que parfois je me sens seul ?                                                                                                            

Oserais-je te dire que parfois je n’ose pas te dire… ?

Que j’ai peur de ton jugement, de ton étonnement…

Aurais- je peur de ne plus  être « aimable » ?

J’ai changé, nous avons changé, évolué. Nous avons perdu de notre insouciance. Je ne suis plus aussi léger. Il m’arrive même d’être nostalgique…

Je suis plein de questions quant à ma vie, quant à la mort…

Viens arrêtons nous ! Prenons le temps !Trouvons le courage de parler de nous, de ce qui va, de ce qui ne va plus…

“Tombons les masques !”

« POURQUOI ON SE DISPUTE DÉJÀ ? »

Qui n’a pas eu un jour, penaud, cette pensée au cours d’une dispute ?

Alors que nous sommes en plein règlement de compte, nous nous apercevons tout à coup, que nous sommes embarqués dans un sujet avec notre conjoint, qui n’a plus rien à voir avec le pourquoi de la dispute !…

Mais c’est plus fort que nous, nous voici en train d’énumérer  toutes les frustrations qui nous habitent depuis quelques temps. Il faut que cela sorte : « Et d’ailleurs je te rappelle que… » « C’est comme la dernière fois… » Etc.

On vide son sac, on se noie dans tous les reproches que nous ruminions depuis un moment. On mélange tout…

D’où l’aveu, que nous nous gardons bien de partager à notre conjoint : « mais au fait, pourquoi on se dispute ? »

On ne peut les empêcher ces disputes, mais mieux vaut les avoir régulièrement qu’épisodiquement.

Une petite explication bien ciblée vaut mieux qu’un gros clash où nos mots, nos actes même, pourraient dépasser nos pensées.

La peur du conflit, la difficulté de dire ce qui nous chagrine, ce que nous aimerions vivre, la peur de l’autre, de soi-même, ou tout simplement la flegme, nous empêche de mettre à plat nos énervements, agacements ou incompréhensions.

Mais que faire lorsque l’on que cela va partir ?

Je parle ou je me tais ? J’attaque ou je fuis ?

Dans les deux cas on peut souffrir,  « car parler (se raconter) c’est se mettre en danger et se taire c’est s’isoler ? »(Boris Cyrulnik).

Les attaques trop fréquentes exaspèrent, fatiguent.

Certaines personnes me disent : « moi je dis tout, je n’ai pas de problème de communication ! ».

Les fuites répétées donnent l’impression à l’autre qu’elles ne sont pas entendues, d’autres disent alors : « je me dis que ça va passer ».

C’est encore et toujours le juste équilibre qu’il faut trouver : prendre un temps de recul pour l’attaquant, faire l’effort d’un élan vers l’autre, pour celui qui a tendance à fuir.

Prendre le temps de s’expliquer régulièrement favorise la complicité dans un couple.

On se parle plus souvent, on se connaît mieux : « Je t’explique à toi, qui n’est pas dans ma tête et qui ne peux donc pas deviner, ce que je veux, ce que je ressens ce dont j’ai besoin »

Nos disputes seront alors moins fréquentes et laisseront place à des « mises au point » pas forcément agréables, peut être un peu musclées mais moins agressives,  elles seront, n’en doutons pas, plus constructives, car nous nous serons donné les moyens d’être capable de nous entendre.

NON, ON NE SE CHOISIT PAS PAR HASARD !

On ne choisit pas n’importe quel partenaire !

Lorsqu’un homme et une femme se rencontrent, se plaisent, ce sont deux inconscients qui se rencontrent, se plaisent et s’attirent.

Notre part d’enfance s’invite à cette rencontre. Ce que nous y avons vécu de joies de difficultés.
Notre ami l’Oedipe, s’il a été bien résolu, bien « traversé », entre aussi en jeu !

Des parties de nous-même qui nous sont inconnues, vont se révéler et se mettre en mouvement.
Se met alors en place un « contrat implicite » qui unit ces deux inconscients.

Ce que je trouve en l’autre et ce qui me séduit est souvent ce qui me manque, ce qui me fait défaut, la partie de moi-même que je ne sais pas ou n’ose pas révéler.

Par exemple : l’autre m’insuffle le calme, la sérénité que je ne crois pas avoir, ou alors m’apporte un dynamisme dont je crois avoir besoin.

Je trouverai chez l’autre ce qui m’a manqué aussi affectivement. Il vient « soigner en moi ce qui a été blessé par des parents qui n’ont pas pu ou pas su me donner ce dont j’avais besoin.

Par exemple : l’autre m’apporte la tendresse, l’attention que je n’ai jamais reçue.

L’autre correspond à quelque chose d’inconscient en moi qui m’attire, que j’aimerais être ou vivre !
Il me révèle une part de moi-même que je ne connaissais pas.

Et pourtant ! 
C’est dans un cabinet de conseil conjugal que l’on prend souvent conscience de cette démarche inconsciente qui nous a conduit l’un vers l’autre !

En effet, lorsque la crise survient, on s’aperçoit que ce qui l’attise, c’est ce qui nous a attiré l’un vers l’autre !

« Je ne supporte plus ce calme qui se transforme en mollesse chez mon mari et qui m’exaspère »

« Je ne supporte plus qu’elle soit trop tendre avec nos enfants, elle les surprotège »

Il arrive parfois qu’un sentiment de jalousie pointe aussi son nez :
Voir chez l’autre ce qui me manque profondément, un trait de caractère, un tempérament que je n’arrive pas à vivre peut inconsciemment exaspérer, irriter.

Quel travail faire alors ?
Tout d’abord essayer de prendre conscience de ce qui nous a séduit chez l’autre et qui maintenant nous exaspère.
Qu’est-ce que ce comportement de mon conjoint qui me gêne, réveille en moi ?

On arrivera alors à détecter pourquoi ces désirs cachés, ces blessures d’enfance nous ont fait passer : « de l’attirance initiale au ressentiment, puis au conflit déclaré » « (Harville Hendrix : Le couple, mode d’emploi)

Alors ennemis ou alliés ? Que choisissons-nous pour notre couple ?

N’avons nous pas à saisir la chance inouïe d’un compagnon, d’une compagne qui m’aidera à découvrir, à faire jaillir de moi une dimension de mon être que je ne soupçonnais pas : un véritable trésor !

Tout en respectant notre moi profond, notre territoire respectif, tâchons d’établir un pont entre nos deux rives pour ainsi nous entre- aider à devenir des êtres de plénitude.

LA PLACE

François et Sophie sont assis dans mon bureau de Conseillère conjugale et familiale.
Ils sont venus car, disent-ils,  ils traversent une grave crise : François à trompé Sophie ! Il est allé voir ailleurs…

Ils ont une quarantaine d’années, sont mariés depuis 15 ans ont une vie simple relativement aisée.

Ils travaillent tous les deux, ont trois enfants, partent en vacances, ont des amis.

François est enfoncé dans son fauteuil l’air penaud, Sophie a les traits tirés et pleure, ils souffrent tous les deux.

Sophie crie son incompréhension. Elle qui arrive à tout gérer : les enfants, leurs devoirs, son travail, la maison, les courses, c’est même elle qui organise toutes les vacances et puis les amis, c’est toujours elle qui propose les sorties !

François s’enfonce encore davantage dans son fauteuil. Il s’en veut, ne comprend pas ce qu’il s’est passé…

Enfin …

Il aimerait de temps en temps pouvoir les organiser ses vacances ! Ah oui et puis les maths il pourrait aussi les expliquer aux enfants. Le matin il est aussi capable de choisir leurs vêtements.

Parfois il serait content d’organiser lui-même leur weekend.

Pour les amis parfois, il resterait bien tranquille chez lui, c’est surtout les amis de Sophie…

Sophie écoute, l’air interloqué : «  Finalement la fautive ce serait elle ? C’est elle qui aurait poussé son mari à la tromper ? C’est comme cela qu’il la remercie de tout ce qu’elle fait pour le soulager ? De toute façon il ne dit jamais rien, ne prend jamais aucune initiative …C’est hallucinant, incroyable », Sophie est révoltée !

Alors…

Nous travaillons ensemble sur la place que chacun prend dans le couple, la famille.

Nous cherchons à comprendre quelle place chacun a bien voulu prendrecellequ’il n’a pas  voulu ou osé prendreCelle enfin qu’on a bien voulu lui laisser.

Nous questionnons ensemble, le passé, leur rencontre, leur vie.

Chacun s’aperçoit alors que dans cette vie on trouve : Les enfants, le travail, la maison, les vacances,  les amis…. De tous les deux, de leur couple, il n’est jamais question.

Un jour  il a été question de François  auprès d’une autre jeune femme et c’est si bon, si réconfortant de se sentir écouté, rejoins, compris…

François et Sophie s’aiment.
Ils veulent essayer de se donner la place dont chacun à besoin pour se sentir exister.
Ils croient en leur histoire.

Le travail sera long et difficile. Une  « relation extra conjugale » ne s’oublie pas comme ça. .
Dans un premier temps, il va falloir  « digérer » tout ce qu’ils ne se sont pas dit pendant des années.

Puis pour Sophie, il faudra  pouvoir redonner sa confiance, ne pas « jouer » avec cette histoire, arriver en fait à pardonner !

Pour François, retrouver la confiance de Sophie ne se fera pas en un clin d’œil, juste parce qu’on s’est expliqué. Il va lui falloir être patient et respecter le chemin de pardon de Sophie, et vivre parfois avec ce sentiment de culpabilité inconfortable, qui  viendra habiter son cœur.

Il va leur falloir à tout deux apprendre à se retrouver, à prendre du temps pour eux, afin de se réajuster lorsqu’ils sentiront que l’un ou l’autre n’a plus sa juste place.

                                   Ils y arriveront, parce qu’ils le veulent !

LE PLAISIR : COMMENT ÇA MARCHE ?

Enfin l’été arrive ! Les magasines se couvrent de unes plus alléchantes les unes que les autres : comment perdre 3 kg en une matinée, comment bronzer sous un parasol et comment vivre un orgasme en claquette !! C’est le « Diet, Bronzing and Sex ! »

L’essayage maillot en cabine nous a définitivement fait abandonner l’idée même de perdre 500gr : trop de boulot !

Nous cacher du soleil : pas question : l’hiver a été trop long !

La sexualité … finalement comment bien la vivre ?

Peut être tout simplement en la comprenant ! :

De nombreuses femmes en entretien de conseil conjugal « avouent » ne pas ressentir de plaisir lors de leurs relations sexuelles.
Lorsque le couple est en crise, la femme est celle qui éprouve le plus de difficultés à vivre une relation sexuelle avec son conjoint.

Cependant, je constate qu’un certain nombre de femme ne savent pas comment elles fonctionnent.

Elles posent alors un diagnostic sévère : « je suis frigide »

Or la frigidité est un terme porteur de jugement négatif. On parle plutôt d’anorgasmiepour décrire le manque de désir et de plaisir.

Beaucoup se croient atteintes d’anorgasmie. Pour plusieurs raisons :

  • Croire que l’orgasme est obligatoire : Or certaines femmes n’ont pas d’orgasmes, elles sont épanouies dans leur vie sexuelle, elles éprouvent du plaisir.

Le problème est souvent plus lié à cette absence d’anorgasmie.

  • Mauvaise image de soi : complexe complexe                                                                      

En travaillant sur le schéma ci-dessous qui représente le cycle du plaisir sexuel et en écartant tous problèmes d’ordre physiologique, on peut comprendre à quel stade se situe la difficulté et essayer de réfléchir à ce qui a pu se passer dans notre vie :

Cela peut être une mauvaise expérience, la peur du désir (en effet certaines femmes ont du mal à assumer qu’elles ont du désir !), une pudeur paralysante etc.…

Phase de désir et phase d’excitation : le corps réagit à la vue, au toucher/ tout se met alors en place dans notre corps pour pouvoir vivre une relation sexuelle.

Phase de plateau : le niveau d’excitation a été atteint, il est maintenu un certain temps avant de parvenir à l’orgasme.

Phase d’orgasme : Réaction du corps, associé à une sensation de plaisir, de relâchement, de détente. Des contractions se produisent dans la région génitale de manières rythmiques et involontaires, elles peuvent se diffuser dans le corps entier.

Phase de résolution : période essentiellement physiologique ou les organes génitaux reprennent leur position initiale

Période réfractaire : C’est une période ou un nouveau cycle ne peut recommencer, car l’homme est insensible à toute stimulation psychologique ou sexuelle.
Chez les femmes cette période est quasiment inexistante ou extrêmement brève.

Phase d’élaboration psychique : C’est une phase qui se nourrit de l’expérience qui vient  d’être vécue.  Elle est très importante car elle permet de réaliser ce qui plait ou non, les besoins, le sentiment amoureux …

En travaillant sur ce schéma avec les femmes, en relisant leur histoire, en posant des mots sur des sentiments, des sensations, il arrive que l’on puisse débloquer des situations qui nuisent à une vie sexuelle épanouissante.

C’est un sujet intime, dont il est très difficile de parler. Et toute mon admiration va à ces femmes qui ont compris qu’une relation amoureuse, qu’une vie de couple ne peut fonctionner sans le langage du corps.

Un langage respectueux, à respecter … qui correspond différemment à chacun d’entre nous.

Sources : Catherine Solano (médecin sexologue) et Gérard Leleu : médecin et sexologue.

AIMER

Beau projet de rentrée !
« Aimer quelqu’un de tout son être, ce n’est pas seulement vivre pour lui, vouloir son bien, mettre en œuvre toutes ces forces pour qu’il soit heureux et se réalise dans ce qu’il a de meilleur et selon sa vocation la plus personnelle et la plus authentique.

Aimer quelqu’un c’est cela, mais il y a plus.

Aimer quelqu’un c’est aussi vivre à partir de lui.

Vouloir que l’autre se réalise lui même, c’est se mettre à son écoute, le découvrir dans ses aspirations profondes, discerner sa quête de bonheur non seulement à travers ce qu’il dit, mais en percevant ce qui l’épanouit et le faire s’acheminer vers sa propre vérité.

Ce n’est pas chercher à le modeler selon notre propre vérité mais écouter la sienne.

Ce n’est pas seulement essayer de correspondre à sa volonté, mais mettre tout en œuvre pour qu’advienne cette part de vérité qu’il doit faire exister.

Vivre pour et à partir d’un autre, en qui ma vie trouve sa source et sa nourriture au fil des jours, engendre une façon d’être, difficile à exprimer, mais que doivent comprendre tous ceux qui sont visités par un tel amour.

Voilà ce que j’entends dire lorsque je parle de vivre « à partir d’un autre ».
L’autre façonne ma façon de vivre, il modèle mon oreille, pour que je l’écoute.

Il modèle mon cœur afin que je l’aime, d’une certaine manière il me fait naitre à nouveau, et si je réfère mon existence à la sienne je me réaliserai moi même et ma liberté s’accomplira » Bernard Rey

A DEUX FACE À LA SOUFFRANCE

Qu’il est bhttp://www.dreamstime.com/stock-images-abstract-sun-illustration-drawn-chalk-image36116144eau, qu’il est touchant ce jeune couple qui nous reçoit en ce dimanche du mois de juin.

La perte  d’un enfant, la maladie d’un père, la fatigue d’un accouchement tout récent rendent cette mère fragile et pourtant forte en même temps, rendent ce père attentif et aidant.
Leur accueil est chaleureux, attentionné. Ils prennent  le temps de nous écouter, d’être avec nous.

Et puis la nouvelle tombe : Il faut, séance tenante, rejoindre la famille pour accompagner ce père que s’en va …

Des regards  entre elle et lui s’échangent, ce sont des mots qu’ils se lancent : lui semble dire : « je suis là, appuie toi sur moi ».

 Elle semble puiser dans ce regard toute la force qu’il lui faut pour rester calme et forte face à l’événement.

Les valises se font, chacun prête attention à ce que l’autre pourrait osoutien et conseilublier. Alors que l’on sent la tension palpable, chacun reste maitre de ses émotions, se concentrant sur l’accompagnement de l’autre.

Des gestes, des sourires s’échangent témoignant d’une réelle complicité. Chacun est la bouée de l’autre !

La souffrance, les malheurs dans un couple peuvent ou tout faire exploser, ou au contraire le souder, lier très fortement.
C’est dans l’épreuve que nous sommes totalement en vérité.

Que notre force et notre faiblesse apparaissent : on ne peut se cacher.
Cette délicatesse mutuelle, cette complicité est  le fruit d’un partage du ressenti de chacun face à toutes ces épreuves.

La confiance est là : je sais que l’autre peut m’accueillir  avec ma colère, mon incompréhension, ma tristesse face à l’épreuve.

Le support apporté, le réconfort, l’écoute permettent de pouvoir s’appuyer, se confier créant alors cette complicité du regard, de l’attention lorsque les mots ne suffisent plus.une bouée pour s'entraider

Puiser en l’autre la force qui  permettra  de tenir bon, de ne pas sombrer, de repartir, voici la chance des couples qui avec beaucoup de patience, de respect écoutent la souffrance de leur conjoint. Si et seulement si ! Celui-ci ose ouvrir son cœur, se livrer et partager sa douleur.

En amour : « Je ris quand tu ris, je pleure quand tu pleures »